En bref

Le défi

Henault Recyclage souhaitait une nouvelle ligne de tri dans un hall nouvellement construit pour trier et valoriser les métaux résiduels contenus dans la fraction de résidus de broyage. Plus les différentes fractions sont pures, plus elles ont une valeur résiduelle élevée. Une meilleure valorisation des déchets (plastiques, bois et tissus) permettrait d’éviter l’envoi en enfouissement. En outre, Henault souhaitait pouvoir traiter les déchets de broyage sur place afin de réduire les transports sur d’autres exutoires éloignés. Certains équipements existants devaient être réutilisés.

Le plan

En début de projet, trois lignes de séparation distinctes ont été proposées. L’engineering de détail a permis à la Société Henault de faire le choix d’une seule ligne intégrée, en vue d’optimiser la logistique de chargement et d’évacuation des matières. Pour la conception de cette ligne, Lybover utilisera un panel varié de solutions provenant de ses partenaires et de ses différentes unités commerciales. Un scan 3D du site existant a permis aux équipes d’ingénieurs de concevoir la ligne sur la base de données précises. Ce faisant, elles ont dû tenir compte de l’espace intérieur limité disponible, des extensions possibles, de l’ergonomie des opérateurs et de l’efficacité énergétique. Un modèle 3D a permis aux équipes de Lybover et au client de visiter l’usine en réalité virtuelle.

La mise en œuvre

Avant le début de l’assemblage, un scan de contrôle du hall a été effectué pour cartographier la situation réelle. Les points d’ancrage de l’installation ont ensuite été tracés à l’aide d’une station totale. Grâce à une ingénierie précise, à une coopération bien huilée entre les unités commerciales de Lybover et à la flexibilité de la mécanique, chaque défi inattendu a trouvé une réponse pendant les travaux. La nouvelle ligne de tri de la Société Henault Recyclage est prête à être mise en service.

Plusieurs unités commerciales de Lybover ont uni leurs forces pour produire une nouvelle ligne de tri pour la société française de recyclage de métaux Henault Recyclage. Cette ligne assure une meilleure séparation des fractions de déchets et donc une plus grande valeur de vente des matières.

The Lybover way

Comment obtenir des fractions de métaux plus nombreuses et plus pures sur votre ligne de tri ?

Plus les fractions qui sortent des chaînes de tri sont pures, plus l’entreprise de recyclage réalise de bénéfices. Henault Recyclage le sait aussi. Cette entreprise familiale, qui compte quatre sites en France, est spécialisée dans le recyclage des métaux des particuliers et des entreprises. Pour son site d’Oradour-sur-Glane, Henault était à la recherche de solutions de tri pour mieux séparer les différentes fractions de métaux issues du broyeur. C’est par des essais de tri à la Société Steinert, fabricant de systèmes de tri et partenaire de Lybover, qu’Henault a fait la connaissance de Lybover. Le début d’un projet ambitieux que les collègues ont mené à bien grâce à leur flexibilité et à leur étroite collaboration.

Penser au-delà de la question

Réfléchir avec le client et lui proposer la solution la mieux adaptée à ses besoins et à son budget : c’est tout Lybover. Une fois de plus, cette approche a été au cœur du développement de l’usine de tri. « A l’origine, il a été proposé à la Société Henault d’installer trois lignes de tri distinctes dans un hall nouvellement construit. Au cours des discussions avec nos ingénieurs, il est apparu clairement aux deux parties qu’une seule grande ligne serait plus judicieuse. En effet, dans le plan initial, des chargeuses devaient transporter des matériaux d’une ligne à l’autre. Avec une seule ligne, ces mouvements ne sont pas nécessaires et la logistique est optimisée », explique Louis Schollier, Project Engineer chez Lybover.

« Le client souhaitait également réutiliser certains équipements existants dans la nouvelle ligne ou ailleurs dans l’usine. Il s’agissait notamment de deux convoyeurs, de deux aimants de type Overband et d’un séparateur à courants de Foucault. Ces équipements étaient encore en bon état et Henault a donc évité des investissements supplémentaires. Lors de l’ingénierie, nous avons donc dû tenir compte de ces dispositifs existants. Nous avions également besoin d’un traitement de l’air pour réduire les émissions et limiter l’empoussièrement du bâtiment », poursuit Katrien Vyvey, Project Engineer chez Lybover.

Des scans détaillés pour une ingénierie précise

La ligne de tri étant située dans un nouveau bâtiment, à côté d’installations déjà existantes. Un premier convoyeur devait partir d’un cyclone existant et un deuxième d’une table vibrante existante. Des mesures précises ont donc été nécessaires pour déterminer la position de la première bande. Des scans 3D ont été utilisés pour cartographier les installations actuelles et l’emplacement du nouveau bâtiment. De cette manière, les ingénieurs de Lybover disposaient immédiatement des données de mesure précises. Les échanges techniques entre la Société Henault et Lybover  ont été facilités par l’utilisation de ces moyens numériques.

Penser à l’avenir pour une solution globale

« Nos mesures et les plans de l’architecte ont mis en évidence une chose : l’espace disponible étant limité, le défi était donc d’intégrer intelligemment tous les composants dans le bâtiment et de veiller à ce que l’installation soit accessible pour les travaux d’entretien grâce à une plate-forme de travail en hauteur. En outre, nous devions prévoir un espace libre dans la ligne pour une future machine de tri par détection. L’ergonomie des opérateurs et la climatisation économe en énergie des cabines de tri et de la cabine pour l’opérateur de ligne étaient également des points d’attention. Nous avons converti les schémas de principe de la ligne de tri et du dépoussiérage en un modèle 3D dans lequel nous pouvions nous promener en Réalité Virtuelle. Cela a permis des échanges techniques majoritairement à distance avec notre Client, explique Louis Schollier.

Au travail

Suite à la construction du hall de production, le montage mécanique de la ligne de tri proprement dite a pu commencer. Le préalable nécessaire au début du montage a été la réalisation d’un scan 3D complémentaire à des fins de vérification, note Louis Schollier. « Nous travaillons au millimètre près. Il est donc utile de voir et de résoudre les écarts par rapport au plan avant de commencer l’assemblage. » Ensuite, tous les points d’ancrage de l’installation ont été tracés à l’aide d’une station totale, ce qui a permis aux monteurs de Lybover de travailler efficacement.

Louis Schollier : « Un grand chantier comme celui-ci s’accompagne toujours de défis spécifiques. Le calendrier de livraison des composants et d’assemblage est très serré. Par ailleurs, une bonne coordination est nécessaire avec les autres parties concernées, comme les ingénieurs électriciens désignés par le client. En ce qui concerne l’assemblage et la logistique, les collègues d’INSTALLATION ont toujours fait preuve de flexibilité lors des inévitables imprévus de ce type de chantier. En interne et avec la Société Henault, la coopération entre les différentes unités commerciales s’est déroulée sans heurts grâce à de bons contacts et à une communication ouverte. De cette manière, nous avons pu répondre rapidement aux demandes de notre client ».

L’installation en détail

LIGNE DE TRI

L’objectif de la nouvelle ligne de tri est de séparer avec davantage d’efficacité les métaux contenus dans les résidus de broyage. Une chargeuse alimente les résidus de broyage dans une trémie tampon. Via un convoyeur de Westeria, elle est acheminée vers un crible de Spaleck. Celui-ci sépare la matière en trois fractions granulométriques : petite, moyenne et grande. Grâce aux courants de Foucault, les métaux non ferreux sont séparés des fractions résiduelles pour chacune des tranches granulométriques. Les métaux non ferreux récupérés sont transportés vers une  cellule de stockage, tandis que les fractions moyennes et grandes résiduelles peuvent faire l’objet d’un tri complémentaire. « Le client peut décider de changer le sens de transport de la fraction granulométrique moyenne et alimenter ainsi 2 machines de tri en aval.  Par conséquent, notre client peut faire repasser les matières dans la ligne afin d’en optimiser le tri. Dans cette optique, les machines de tri par détection de Steinert extraient les pièces métalliques de valeur des fractions résiduelles. Le client a la possibilité d’installer ultérieurement une machine de tri automatique complémentaire », précise Katrien Vyvey.

TRAITEMENT DE L’AIR

Lybover AIR a répondu également présent pour le dépoussiérage de la ligne. « Pour réduire les émissions et le risque d’envol de poussières, le traitement de l’air est crucial », explique Katrien Vyvey. « Un filtre à air Keller est donc présent pour maintenir le système en dépression, compte tenu de l’empoussièrement potentiel, surtout par temps chaud et sec… Le système de traitement de l’air est équipé d’un clapet anti-retour ATEX pour garantir la sécurité en cas d’explosion de matières inflammables provenant du broyeur. Au niveau de la sortie d’air, nous avons pris les dispositions requises par la norme afin que notre Client puisse faire effectuer les mesures d’émissions obligatoires : nous avons prévu une ouverture normalisée dans la gaine d’évacuation et construit une plate-forme autour de cette même gaine.

CABINES DE TRI MANUEL ET CABINE OPÉRATEUR

Les collègues de BULK ont conçu deux cabines de tri. Dans ces cabines, un à deux trieurs récupèrent manuellement des matériaux de valeur, tels que aciers inoxydables et des circuits imprimés, dans les flux de déchets. L’une des cabines a été choisie parce qu’elle permet au client de garantir une température ambiante agréable tout en étant économe en énergie. Elle a également été conçue en tenant compte de l’ergonomie des trieurs. En outre, BULK a également fourni la cabine de l’opérateur. L’ensemble de l’installation est conçu pour ne nécessiter qu’un seul opérateur de ligne. Lybover METAL a quant à elle été chargée des pièces de transition entre toutes les machines.